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Rencontre avec Catherine Cuenca

Par admin stexupery-amberieu, publié le jeudi 25 mars 2021 20:02 - Mis à jour le jeudi 25 mars 2021 20:04
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L’auteure de La marraine de guerre, Le choix d’Adélie et, bien sûr, de Celle qui voulait conduire le tram est venue rencontrer 2 classes de 3ème
Article des 3ème

Celle qui voulait écrire des romans

L’auteure de La marraine de guerre, Le choix d’Adélie et, bien sûr, de Celle qui voulait conduire le tram est venue rencontrer notre classe de 3eA le vendredi 22 janvier 2021. Avant de nous donner  des conseils  en vue de l’écriture de nos nouvelles littéraires dans le cadre de notre EPI « Femmes dans l’Histoire, histoire(s) de femme(s »), elle nous a présenté son parcours.

 

Née à Lyon, en 1982, Catherine Cuenca a très tôt commencé à écrire. A huit ans, elle sait lire et écrire ; petite fille rêveuse, elle s’invente des histoires qu’elle développe dans de petits livres qu’elle fabrique et illustre, les reliant avec de la laine.

         A seize ans, elle publie à compte d’auteur un recueil de trois nouvelles, qu’elle intitule Joris, du nom d’un des personnages principaux ; mais le genre de la nouvelle ne lui convient pas : elle a besoin d’espace !

         A dix-sept ans, déjà passionnée par l’histoire grâce à son professeur de 3e, elle a envie de raconter une histoire d’amour vécue pendant la Grande guerre ; mais elle ne veut pas de la classique aventure entre un soldat et une infirmière… Le hasard lui fait lire un article sur les Marraines de guerre, ces femmes de tous âges qui  écrivaient aux poilus et leur envoyaient des colis. L’idée est tentante : recherches terminées, elle rédige son roman en deux semaines de vacances. La bibliothécaire qu’elle connaît bien lui donne accès aux adresses de maisons d’éditions ; le manuscrit est envoyé ! S’il ne convainc pas les éditeurs, l’un d’eux sait que Hachette cherche précisément un roman comme celui-ci : ce sera La Marraine de guerre, paru pour le dix-neuvième anniversaire de son auteure et qui, vingt ans plus tard fait partie des titres inscrits dans les programmes de l’Education Nationale.

         Après un baccalauréat littéraire, elle s’engage dans des études d’Histoire puis passe un Master en Information et Communication qui lui permet de travailler dans une bibliothèque. Si elle vit dans les livres, elle ne perd toutefois pas l’envie de les écrire : elle publie des romans, mais mener de front un travail, une vie de famille et l’écriture est difficile. Pourtant, elle tient bon, quitte à passer quatre ans pour mener à bien la rédaction d’un livre, en se couchant  souvent très tard… Sa ténacité est couronnée : en 2010, elle devient auteure professionnelle.

         Elle a publié à ce jour quarante-sept romans et peut déclarer pour conclure la séance qu’elle passe avec nous : « Je suis heureuse de mon parcours, heureuse d’avoir fait de cette passion mon métier ! Dans la vie, il faut s’accrocher ! »

         Nous la remercions de sa visite, d’avoir pris le temps de nous expliquer le métier d’auteur en nous donnant envie d’aller de l’avant, comme elle qui a réussi à réaliser son rêve.

 

  

Article des 3ème E

 

Marraine d’écriture

 

L’auteure de La marraine de guerre est venue prodiguer ses conseils pour l’écriture de nos nouvelles littéraires, dans le cadre de l’EPI de notre classe de 3eE « Femmes dans l’Histoire, histoire(s) de femme(s »).

        Reconnue dans le domaine de la littérature de jeunesse, Catherine Cuenca écrit beaucoup de romans historiques. Sachant que nous allons, pour notre part,  écrire  des nouvelles qui auront pour héroïnes une femme scientifique – Marie Curie ou Irène Joliot Curie, sa fille, Liz Meitner ou Katherine Johnson- , elle a d’emblée établi un parallèle :  il faut faire des recherches !  « Sur du roman historique, c’est inévitable ! nous a-t-elle expliqué. Moi, j’utilise tout ce que je peux trouver. Je vais du plus général au plus précis. Je recherche les grandes étapes du contexte, ensuite je vais au plus précis : la vie quotidienne ; je cherche des photos ; des paysages, des villes pour pouvoir mieux décrire ; je cherche des plans aussi. Je vais en bibliothèque et bien sûr sur internet. »

         Lorsqu’on lui demande comment elle trouve l’inspiration, elle semble presque trouver la réponse évidente : « J’ai lu un livre, vu un film, visité un lieu… » Elle raconte que, pour son roman Le journal d’Eulalie, elle gardait un manuscrit dont elle n’était pas satisfaite, une histoire de jeune fille tondue à la libération pour avoir aimé un ennemi et qui s’était suicidée. C’est à l’occasion de vacances dans une maison de location que, rencontrant la propriétaire des lieux, vieille dame bavarde, elle a eu l’idée d’inscrire la découverte du journal d’Eulalie dans l’histoire d’une adolescente, partie en vacances avec son père en Normandie…

         Autre point commun entre l’univers de l’écrivaine et le travail que nous devons faire : les femmes. Catherine Cuenca a choisi d’écrire des romans qui dénoncent les injustices faites aux femmes car elle « déteste les discriminations ». Le Journal d’Eulalie, mais aussi Le choix d’Adélie, roman engagé et féministe le montrent.

         Pour beaucoup d’entre nous, cette rencontre avec un auteur était une première et cela a été une expérience unique et très riche.